Repenser l’entreprise dans un nouvel environnement numérique (ou comment ne pas rater une évolution nécessaire)
Sauf dans les contes de fée, aucune transformation ne se réalise à coup de baguette magique. La nécessaire transition numérique bouleverse le quotidien des entreprises et les oblige à faire évoluer leur organisation et leur modèle économique ; c’est une mue, un processus d’intégration de nouveaux processus et de modes de fonctionnement qui vont permettre de changer de morphologie, d’intégrer de nouveaux organes, de se métamorphoser.
De la nécessité de transformer son entreprise
La transformation numérique est aujourd’hui un passage obligé, ce n’est pas un objectif en soi mais bel et bien un moyen de d’atteindre des objectifs. Si les motifs et/ou impératifs de se lancer dans cette rénovation peuvent être multiples (suivi de l’évolution technologique, amélioration de l’efficacité opérationnelle, réduction des coûts, positionnement concurrentiel, …), les enjeux concernent toujours l’adaptation à de nouveaux outils et parcours digitaux et leur mise au service des collaborateurs et des clients.
Planifier sa transformation numérique, imaginer le futur
Avant d’être affaire de technologie (qui n’est qu’un moyen d’accéder à un objectif), l’avenir est question d’anticipation, la prospective est la clé d’une stratégie de mutation. Quelles innovations sont déjà en train ou risquent de perturber votre secteur et votre métier ? Comment, à défaut d’être précurseur, s’y inscrire et ne pas se faire distancer, voir initier de nouvelles manières de faire ? Il s’agit d’améliorer son modèle d’exploitation avec une vision qui prenne en compte l’émergence des besoins de demain, d’intuiter et les marchés possibles et les technologies nécessaires à mettre en œuvre pour ne pas les rater.
A quel point êtes-vous prêt ?
« Rome ne s’est pas faite en un jour ». Lancer un chantier aussi engageant que celui de la transformation numérique de son entreprise demande une bonne connaissance du terrain sur lequel on va bâtir. Les hommes et les données et informations sont au cœur de ce développement et déterminent le potentiel digital initial et les facultés de progression de l’entité. L’implication de l’ensemble des collaborateurs et la capacité de l’entreprise à collecter, formaliser, analyser et exploiter ses données, à les croiser avec d’autres données externes constitue un avantage indéniable.
Une transformation numérique induit une (r)évolution culturelle et impacte les habitudes au sein des différentes activités de l’entreprise. Valoriser l’existant va demander de se réinventer.
Déterminer le périmètre de la transition ?
Stratégie, offre, commerce, expérience client, services, automatisation des transactions courantes, … la transformation numérique va toucher l’ensemble de l’entreprise via des domaines d’application et des champs d’action qui couvrent un large spectre et concerne tant le fonctionnement en interne que les interactions externes. La modélisation des processus métier va permettre de déterminer les nœuds et/ou engorgements qu’il faudrait repenser pour fluidifier l’ensemble de l’organisation et sur lesquels se concentrer pour s’adapter aux usages en étant à la fois pragmatique et pertinent. Les axes à privilégier créeront une feuille de route cohérente (l’ensemble des projets à déployer) qui se doit d’être tout autant créative que flexible.
Choisir et arbitrer les projets à mener
Inutile de mettre la charrue avant les bœufs, il n’est pas possible de mener de front différents projets sans saturation. A chaque intention il faudra fixer des objectifs, des délais, des ressources, des développements de compétences et des coûts réalistes et mesurables. Prioriser les initiatives de transformation, en général d’abord par la mise en place de petites modifications générant des résultats rapides, évite de décourager ou frustrer les équipes et autorise à s’adapter à un environnement changeant voir éventuellement imprévisible.
Conclusion
Avant l’adoption d’outils aux acronymes obscurs, la transformation numérique est d’abord occasion d’enclencher l’idée d’une rénovation qui passera donc par des phases de réflexion, de planification, de coordination, de remplacement et d’intégration, …
Le cadrage réfléchi et la formalisation initiale des attendus, l’allocation de temps et l’accompagnement des parties prenantes sont les meilleurs facteurs pour qu’elle s’effectue le plus en douceur possible.
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E. CLERET
Consultant